BlackBerry a vendu 90 de ses brevets clés au géant chinois des télécommunications Huawei.
Selon l’data rapportée par le quotidien «Globe and Mail», BlackBerry souhaite depuis un second se départir de sa propriété intellectuelle alors qu’elle poursuit ses efforts pour recentrer ses activités vers la cybersécurité et diverses autres applied sciences, abandonnant la téléphonie cellulaire qui a fait sa renommée mondiale.
L’entreprise ontarienne a cédé les brevets à Huawei le 23 décembre dernier, selon des paperwork provenant du U.S. Patent and Trademark Workplace (Workplace américain des brevets et des marques). Le quotidien torontois met en perspective que ces 90 brevets appartenant maintenant à Huawei représentent une infime fraction du trésor intellectuel de BlackBerry.
Celui-ci détient en effet quelque 38 000 brevets.Cependant, les brevets acquis par Huawei «couvrent de nombreuses avancées clés» datant de l’époque où BlackBerry était le premier fabricant mondial de téléphones intelligents, écrit le «Globe and Mail», précisant que cette fuite technologique vers un pays étranger soulève des questions au chapitre de la stratégie d’innovation du gouvernement fédéral et même des enjeux de sécurité nationale.
Parmi les brevets vendus, certains ont été délivrés de 2007 à 2009 et couvrent des improvements telles que la présentation de textes et d’photos sur un appareil en fonction de son orientation, l’obtention de données GPS pour la géolocalisation de images numériques et le partage de données avec un groupe d’appareils mobiles, d’après le «Globe and Mail».
D’autres brevets plus récents couvrent «la demande de contrôle d’accès sur un dispositif de communication» et «un système et un procédé de transfert de données entre des dispositifs électroniques», a-t-on aussi indiqué.
On ne connait pas les détails entourant la vente des brevets, notamment les montants obtenus par BlackBerry.«L’acquisition de brevets par Huawei semble inclure des brevets liés à la sécurité de BlackBerry.
Il y a tellement d’options créatives et astucieuses à cette vente à half entière – comme la conservation des droits défensifs pour les entreprises canadiennes ou des actifs critiques de cybersécurité – qui auraient pu être faites dans cette transaction. Mais cela demande de la compréhension et de la volonté politique», a déclaré l’avocat spécialisé en brevets Jim Hinton au journal torontois.
Ce dernier est le cofondateur d’Innovation Asset Collective, un collectif de brevets financé par Ottawa pour aider les innovateurs canadiens.«Nous ne commentons pas nos activités commerciales. Huawei est au Canada depuis plus d’une décennie et emploie plus de 1000 personnes ici. Nous restons engagés envers le Canada», a écrit par courriel le porte-parole de Huawei Canada, Alykhan Velshi, au «Globe and Mail».
De son côté, une porte-parole de BlackBerry a dit au quotidien que cette transaction est «très petite… et ne fait pas partie d’un association en cours».-30-